Panama : l’Autorité du canal dément les propos américains

Donald Trump avait annoncé son intention de faire main basse sur le canal de Panama. Ce mercredi les États-Unis ont annoncé être dispensé de péage pour le transit de leur navires gouvernementaux, information démentie par l’Autorité du canal.

Le département d’Etat américain a affirmé que « l’Etat du Panama a[vait] donné son accord pour ne plus faire payer aux navires de l’Etat américain la traversée du canal de Panama », sur fond de menaces de Donald Trump pour récupérer la voie maritime stratégique.

L’imbroglio ne fait que commencer. Le président panaméen, José Raul Mulino, a démenti, jeudi 6 février, que les navires américains soient dispensés de péage pour traverser le canal de Panama, comme l’avait affirmé la veille le département d’Etat. « Je démens ce communiqué du département d’Etat, parce qu’il est basé sur quelque chose d’absolument faux », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, qualifiant la situation d’« intolérable ».

L’Autorité du canal de Panama, qui administre l’ouvrage, avait déjà démenti l’annonce américaine. « C’est intolérable, tout simplement intolérable. Et, aujourd’hui, le Panama annonce au monde mon rejet absolu du fait que nous continuions à développer des relations bilatérales sur la base de mensonges et de faussetés », a souligné M. Mulino.

Le département avait affirmé mercredi soir sur X que « l’Etat du Panama a donné son accord pour ne plus faire payer aux navires de l’Etat américain la traversée du canal de Panama », se félicitant que cela « va faire économiser des millions de dollars à l’Etat américain ».

« L’autorité du canal de Panama, qui a le pouvoir de fixer les péages et autres droits pour le franchissement du canal, annonce qu’elle n’a procédé à aucun ajustement de ces droits », a réagi l’Autorité du canal de Panama, un organisme indépendant créé par la Constitution panaméenne pour administrer la voie d’eau interocéanique. Le président panaméen a dit avoir donné des instructions aux ambassades panaméennes pour « démentir » l’annonce du département d’Etat