Le compte à rebours pour les Jeux olympiques 2026 d’hiver de Milan Cortina est lancé aujourd’hui. Un moment symbolique pour l’événement, qui marque son retour dans le berceau des Alpes.
J-365. Dans un an jour pour jour, le 6 février 2026, Milan et Cortina accueilleront les Jeux olympiques d’hiver 2026. En attendant que les reines du ski alpin Mikaela Shiffrin et Federica Brignone s’expliquent à Cortina d’Ampezzo, ou que le phénomène du patinage artistique Ilia Malinin brille sur la glace de Milan, les dirigeants ont rendez-vous dans la capitale économique de l’Italie.

Lors d’une cérémonie au théâtre Strehler, Thomas Bach remettra les invitations aux comités nationaux olympiques pour les 25es JO d’hiver de l’histoire (6-22 février 2026), les troisièmes en Italie après Cortina d’Ampezzo en 1956 et Turin en 2006.
Pour le patron du CIO, qui achèvera en juin ses douze ans à la présidence de l’instance olympique, ces JO-2026, comme ceux de Paris l’été dernier, sont la traduction sur le terrain de son Agenda-2020 établi en 2014 pour des Jeux plus sobres.
Pour éviter les constructions nouvelles, pour réduire leur impact environnemental et pour une facture finale évaluée à 5 milliards d’euros (3,5 milliards pour les infrastructures, 1,5 milliard pour les Jeux eux-mêmes), loin des éditions pharaoniques de Sotchi (2014), Pyeongchang (2018) ou Pékin (2022), les organisateurs italiens, préférés en 2019 à une candidature suédoise, ont utilisé très majoritairement des sites de compétition déjà existants (11 sur 13).
Conséquence, ces premiers Jeux de l’histoire à être officiellement articulés, jusque dans leur nom, autour de deux villes, présentent une carte de sites éclatée en sept zones s’étalant des Dolomites à la plaine du Pô, en passant par la Vénétie.
Le point noir de la piste de bobsleigh
Bormio et Cortina d’Ampezzo pour le ski alpin, Anterselva/Antholz pour le biathlon, le Val di Fiemme pour le ski nordique, Livigno pour le snowboard et le ski freestyle, les participants aux JO-2026 seront en terrain connu : chaque hiver, ils participent à des étapes de leur Coupe du monde sur ces pistes, stades ou tremplins qui ont été rénovés ou agrandis pour se mettre en configuration olympique.

Pour les sports de glace, qui se dérouleront à Milan, Milano Cortina 2026 transformera en patinoire le Forum, un complexe multisports. L’anneau de patinage de vitesse sera temporairement installé dans un palais des congrès, structure provisoire qui évitera aux organisateurs de se retrouver après la quinzaine olympique avec une installation coûteuse à entretenir et peu utilisée.
En la matière, ils ont déjà beaucoup à faire avec la piste de bobsleigh, luge et skeleton de Cortina, dont la construction décidée tardivement, il y a un peu plus d’un an, par le gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni pour des raisons politiques plus que sportives, est « le » point noir de ces JO.

Critiquée par les associations de protection d’environnement, vue d’un mauvais œil par le CIO, cette piste, d’un coût de 120 millions d’euros, devra être prête pour son homologation fin mars, prochain rendez-vous important pour les organisateurs qui se disent toutefois confiants et ne se voient pas utiliser leur plan B, la piste de Lake Placid, aux… États-Unis.